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Nouveau QCM naturalisation 2026 : Bruno Retailleau augmente la difficulté

Écrit par
Sacha Setkic
Publié le
October 16, 2025
Mis à jour le
October 16, 2025
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Nouveau QCM naturalisation 2026 : Bruno Retailleau augmente la difficulté

Introduction

Selon une information publiée par L’Humanité le 14 octobre 2025, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a confirmé son intention de rehausser la difficulté du QCM de naturalisation destiné aux candidats étrangers.


Ce test, déjà en vigueur dans le cadre de la procédure d’accès à la nationalité française, pourrait prochainement devenir plus exigeant sur le plan linguistique et culturel.

Si aucune mesure réglementaire n’a encore été adoptée, cette annonce s’inscrit dans la continuité des orientations de la loi Immigration de décembre 2023, qui visait à renforcer les conditions d’intégration et de maîtrise du français pour les étrangers souhaitant s’installer durablement en France.

EDUF.FR fait le point sur les éléments actuellement connus, les enjeux de cette évolution et les perspectives pour les candidats et les organismes de formation.

Le cadre actuel de la naturalisation en France

Les principes généraux

L’accès à la nationalité française par naturalisation est encadré par les articles 21-15 à 21-27 du Code civil.


Pour déposer une demande, le candidat doit notamment justifier :

  • d’une résidence régulière et stable en France (en général depuis au moins cinq ans) ;

  • d’une intégration républicaine avérée, appréciée à travers la connaissance de la langue et des valeurs de la République ;

  • d’une bonne moralité, évaluée au regard du casier judiciaire ;

  • et de ressources suffisantes pour subvenir à ses besoins.

L’évaluation linguistique actuelle

Depuis 2020, la référence officielle pour la naturalisation est le TCF IRN (Test de Connaissance du Français pour l’Intégration, la Résidence et la Nationalisation), délivré par France Éducation International (FEI), opérateur du ministère de l’Éducation nationale.

Le niveau minimal exigé est actuellement le niveau B1 du CECRL (Cadre européen commun de référence pour les langues).


Il correspond à une capacité à :

  • comprendre les points essentiels d’un discours clair,

  • se débrouiller dans la plupart des situations courantes,

  • produire un discours simple et cohérent sur des sujets familiers.

Ce niveau est considéré comme une preuve d’intégration linguistique suffisante. Cependant, dans les faits, certains candidats atteignent difficilement ce seuil, en particulier ceux dont le parcours de formation initiale est fragmenté ou récent.

Le QCM de naturalisation : un outil clé de l’évaluation civique

Objectif du QCM

Outre l’évaluation linguistique, la procédure de naturalisation comprend un questionnaire à choix multiple (QCM) destiné à mesurer les connaissances civiques, culturelles et institutionnelles du candidat.


Ce test aborde notamment :

  • les principes fondamentaux de la République française,

  • le fonctionnement des institutions (Présidence, Parlement, collectivités locales, etc.),

  • des éléments d’histoire et de culture générale.

Fonctionnement actuel

Le QCM est généralement administré lors de l’entretien individuel avec un agent de préfecture ou dans le cadre d’un centre agréé.


Les questions et le format varient légèrement selon les territoires, mais le principe reste le même : évaluer la compréhension globale du fonctionnement de la société française.

Jusqu’à présent, le contenu du test restait accessible à la majorité des candidats disposant d’un niveau B1 de français.


Cependant, les évolutions envisagées viseraient à introduire des questions plus détaillées, mobilisant un vocabulaire plus soutenu et une connaissance plus fine de la culture française.

Une volonté politique de “rehausser les exigences”

Le projet annoncé

Selon L’Humanité, Bruno Retailleau a exprimé sa volonté de faire du QCM un outil de sélection plus exigeant, estimant que la nationalité française devait “sanctionner une véritable maîtrise du français et une compréhension approfondie de nos valeurs républicaines”.

Concrètement, il serait question de :

  • réviser le contenu du QCM, avec des questions plus complexes sur les institutions et la culture ;

  • rehausser le niveau linguistique attendu, possiblement jusqu’au niveau B2 du CECRL ;

  • et uniformiser le dispositif sur l’ensemble du territoire.

Une continuité avec la loi Immigration 2023

Cette réforme s’inscrit dans la logique amorcée par la loi n° 2023-1202 du 26 décembre 2023, qui a renforcé les exigences en matière d’intégration linguistique.


Le texte insistait déjà sur la nécessité d’un “effort particulier d’apprentissage du français” pour toute personne souhaitant s’établir durablement ou accéder à la nationalité.

Les objectifs avancés par le gouvernement

Mieux valoriser la maîtrise du français

L’un des arguments principaux du ministère est de valoriser la langue française comme condition essentielle de l’intégration et de la participation à la vie civique.


Selon Bruno Retailleau, la naturalisation “n’est pas seulement un droit, c’est un engagement qui suppose une pleine compréhension du pays que l’on rejoint”.

Harmoniser les pratiques administratives

Le QCM, aujourd’hui administré de manière parfois hétérogène selon les préfectures, pourrait être standardisé au niveau national.


Cette harmonisation permettrait d’assurer une égalité de traitement entre les candidats, tout en facilitant le suivi statistique des résultats.

Renforcer le sentiment d’appartenance

Enfin, le ministère défend l’idée que la difficulté accrue du test pourrait encourager une préparation plus sérieuse et renforcer le sentiment d’appartenance des nouveaux citoyens, qui verraient leur réussite comme une véritable reconnaissance de leurs efforts.

Quel impact pour les ressortissants étrangers ?

Un niveau linguistique plus exigeant

Le passage d’un niveau B1 à un niveau B2 du CECRL représenterait un changement significatif.


Le niveau B2 correspond à une maîtrise opérationnelle de la langue, impliquant la capacité à :

  • comprendre des textes complexes, y compris sur des sujets abstraits ou techniques ;

  • interagir spontanément et couramment avec des interlocuteurs natifs ;

  • argumenter de manière claire et structurée.

Pour de nombreux candidats, notamment ceux issus de parcours éducatifs discontinus ou arrivés récemment en France, cette exigence représenterait un seuil plus difficile à franchir sans accompagnement spécifique.

Un risque d’ajournement accru

Le renforcement du QCM pourrait également conduire à une hausse du taux d’ajournement des dossiers, c’est-à-dire des décisions reportées pour insuffisance linguistique ou connaissance civique incomplète.


Les préfectures, déjà confrontées à des volumes importants de demandes, pourraient ainsi voir le nombre de dossiers en attente augmenter.

Des inégalités face à la préparation

L’accès à une formation de qualité demeure inégal selon les territoires.


Les personnes résidant hors des grandes agglomérations ou ne bénéficiant pas de dispositifs publics de formation risquent de rencontrer davantage de difficultés pour se préparer.


Cette situation souligne l’importance d’une offre de formation accessible, adaptée et territorialisée.

Les enjeux pédagogiques pour les organismes de formation

Adapter les contenus de formation

Les centres de formation en français langue étrangère (FLE) devront adapter leurs programmes à ces nouvelles exigences.


Cela passera par :

  • la mise à jour des modules linguistiques pour atteindre le niveau B2 ;

  • la création de séquences de préparation au QCM intégrant des questions d’histoire, de culture et de vie civique ;

  • l’intégration de supports authentiques (textes officiels, extraits de discours, documents administratifs) pour développer la compréhension du français administratif et institutionnel.

Accompagner l’apprenant dans la durée

Le renforcement du test suppose un accompagnement progressif et non une simple préparation ponctuelle.


Les organismes seront amenés à concevoir des parcours complets — combinant apprentissage linguistique, culture civique et préparation à l’entretien de naturalisation.

Former les formateurs

Enfin, le succès de cette réforme dépendra également de la formation des enseignants de FLE aux nouvelles exigences du dispositif.


Ils devront maîtriser à la fois les référentiels linguistiques (CECRL, TCF IRN) et les contenus civiques exigés par les autorités.

Le rôle d’EDUF.FR dans ce nouveau contexte

Une mission d’accompagnement linguistique et civique

EDUF.FR, acteur spécialisé dans l’enseignement du français langue étrangère, place l’intégration linguistique au cœur de sa mission.


Dans ce contexte de réforme, l’école renforce son engagement à :

  • accompagner les apprenants dans la préparation linguistique et civique à la naturalisation ;

  • diffuser une information claire et actualisée sur les procédures administratives ;

  • et collaborer avec les institutions pour garantir une formation conforme aux standards officiels.

Des parcours pédagogiques adaptés

Les formations proposées par EDUF.FR s’articulent autour de trois axes :

  1. Maîtrise linguistique — consolidation du français oral et écrit jusqu’au niveau B2 ;
  2. Culture civique — modules sur les valeurs de la République, l’histoire, les institutions et la société française ;
  3. Préparation au QCM et à l’entretien — simulations, tests blancs et accompagnement individualisé.

Un engagement pour l’égalité d’accès

EDUF.FR œuvre pour que tous les candidats, quels que soient leur origine ou leur parcours, puissent accéder à une préparation de qualité.


L’établissement développe des formations hybrides (présentiel / distanciel) afin de toucher un public plus large, y compris en zones éloignées des grands centres urbains.

Perspectives et sources officielles

Une réforme encore en construction

À ce jour, aucun décret ni arrêté officiel ne précise les modalités exactes de la réforme.


Toutefois, les déclarations du ministre et les orientations récentes du gouvernement laissent présager une mise en œuvre progressive à partir de 2026.

Principales références institutionnelles

  • L’Humanité, « Une machine à exclure ? Juste avant de partir, Retailleau rehausse la difficulté du QCM de naturalisation pour les étrangers », 14 octobre 2025.
  • France Éducation International — Présentation du TCF IRN
  • Service-Public.fr — Demande de naturalisation française
  • Loi n° 2023-1202 du 26 décembre 2023 relative au contrôle de l’immigration, à l’intégration et à l’asile.
  • Code civil, articles 21-15 à 21-27.

Conclusion

Le projet de durcissement du QCM de naturalisation marque une nouvelle étape dans la politique d’intégration linguistique en France.


S’il traduit une volonté de valoriser la langue française et les valeurs républicaines, il soulève aussi des questions d’équité et de préparation.

EDUF.FR continuera à accompagner les candidats et les partenaires institutionnels pour garantir que la langue reste un levier d’inclusion et non un facteur d’exclusion.
L’objectif : permettre à chacun de réussir son parcours de naturalisation dans un cadre exigeant, mais juste et accessible.

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Les questions fréquentes de nos apprenants

Qu’est-ce que le QCM de naturalisation ?

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Le QCM de naturalisation (questionnaire à choix multiple) fait partie de la procédure d’accès à la nationalité française.
Il vise à évaluer les connaissances civiques, culturelles et institutionnelles du candidat.
Les questions portent sur :

  • les valeurs et symboles de la République,
  • le fonctionnement des institutions,
  • et des éléments d’histoire et de culture française.

Ce test complète l’évaluation linguistique assurée par le TCF IRN, qui mesure la maîtrise du français oral et écrit.

Qu’est-ce que le ministre de l’Intérieur souhaite changer ?

Accordion Icon

Selon les informations publiées par L’Humanité en octobre 2025, le ministre Bruno Retailleau souhaite rehausser la difficulté du QCM de naturalisation.
L’objectif affiché est de :

  • rendre les questions plus exigeantes et plus détaillées,
  • aligner le niveau de compréhension attendu sur un niveau B2 du CECRL, contre B1 aujourd’hui,
  • et harmoniser le test sur l’ensemble du territoire.

Cette évolution s’inscrirait dans la continuité de la loi Immigration de 2023, qui renforce les critères d’intégration et la place du français dans les parcours de résidence et de citoyenneté.

Comment se préparer efficacement à ce nouveau QCM ?

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Pour se préparer à un QCM plus exigeant, il est recommandé de :

  1. Consolider son niveau de français, notamment la compréhension écrite et le vocabulaire administratif ;
  2. S’informer sur les institutions françaises et les grands principes républicains (Constitution, laïcité, citoyenneté, etc.) ;
  3. S’entraîner avec des tests blancs et des simulations orales pour se familiariser avec le format ;
  4. Suivre une formation spécialisée, comme celles proposées par EDUF.FR, qui combinent apprentissage linguistique, culture civique et préparation à la naturalisation.

Ces étapes permettent d’aborder la procédure avec confiance et d’assurer une meilleure réussite lors de l’entretien ou du test.